Des fleurs pour les morts...

Ça fait à peine une journée que Yuuko est arrivée à l’académie.
L’harmonie qui y règne la choque: les humains cohabitent avec les vampires… elle ne pouvait pas supporter cela mais elle avait fait un serment (cohabiter avec les vampires à partir de l’âge de 17 ans) et elle allait le respecter malgré elle.
Plongée dans ses pensées, elle ne se rendit pas compte qu’elle était déjà arrivée à destination: le cimetière où se trouvait la tombe de ses parents. Elle déposa les roses noires qu’elle avait achetée, comme elle avait l’habitude de le faire chaque fois qu’elle leur rendait visite.

« Me voilà. Je tiens ma promesse, comme vous l’avez voulu. Dorénavant, j’essaierai de me contenir face a ces monstres. Mais je ne garantis rien... »

Ishida commençait à en avoir vraiment marre de cette académie. Oui, hier, il avait flâner toute la journée et c’était assoupit en cours! Et alors? Il avait des heures de consignes, mais s’en fichait complètement. Ne pouvant plus supporter cet atmosphère pesante, il décida de sortir un peu, histoire de se familiariser avec la ville. Et tant pis si il avait cours le soir.
Après un longue marche, il décida de s’arrêter sur un banc, histoire de rêver un peu. Quand il entendit des bruits de pas et vit une jeune femme, des roses noires à la main se diriger dans le cimetière voisin. Il observa ces faits et gestes, puis curieux décida de s’approcher d’elle.

* Voila une fille bien étrange… *

Cela faisait déjà une heure que Yuuko était devant la tombe familiale. Toujours dans ses pensées et son passé. Oubliant tout ce qui l’entoure.
Des bruits se firent entendre, provenant de l’entrée du cimentière, Yuuko sortit de son rêve, figea son expression pour cacher tout sentiment et se retourna.
Un jeune homme se tenait devant elle : grand et mince, les cheveux violets et les yeux ocres.
Yuuko le regarda avec des yeux froids et porta par réflexe sa main au niveau de sa cuisse, prête à saisir sa dague en cas de danger, puisqu’elle ne connaissait pas la nature du jeune homme, si il était humain ou … vampire..

<< Pourquoi me regardes-tu comme ça?>>

Ishida c’était approché de la fille qui l’intriguait, elle se retourna pour lui faire face et il put la détailler un peu mieux. Elle était vraiment jolie et avait de drôle de cheveux roses. Il la vit mettre une main sur sa cuisse, comme si elle allait dégainé une arme et lui demanda plus qu’agressivement, voir très froidement pourquoi il la regardait. En prenant un peu de recul, il se dit qu’elle devait le trouver plutôt bizarre et louche de s’approcher comme ça. Il s’adossa contre un arbre et finit par lui répondre d‘un ton indifférent:

« Rien! Je passait ici par hasard et je t’ai vu. Je me suis demandé pourquoi une si jolie fille se rendait dans un cimetière à une heure aussi tardive. D’ailleurs il m’a semblé t’apercevoir à l’académie, une nouvelle? »

Il accentuait ses phrases par un sourire et contempla la tombe qui se trouvait derrière la elle.

Yuuko sentit le regard du garçon sur elle, elle n’aimais pas ça : elle détestait être détailler par les autres.
Elle se rendit compte qu’elle avait été un peu froide … beaucoup même. De toutes manières, elle était comme ça.
Il s’adossa contra un arbre, pose qui causa un sourire fragile dans les lèvres de la fille. Donc il était aussi à l’académie, mais dans quelle classe ?

<< Oui, je suis une nouvelle.
Je suis désolée pour ta curiosité mais ce que je fais ici ne regarde que moi. >>

Elle se retourna et s’accroupit une dernière fois devant la tombe puis récita une prière.

Ishida, toujours adossé contre l’arbre eut un faible sourire en entendant la réponse de cette dernière. Elle commençait à vraiment l’amusé, il lui répondit, toujours avec un air d’indifférence:

« Oh mais! Je me doute bien de ce que tu fais ici, à savoir rendre visite à des personnes qui te sont importantes… Enfin bon , j’en ai oublié les règles de politesses, je me prénomme Ishida, nouvel élève tout comme toi à la cross académie, dans la classe de… »

Il marqua une pose, il se demandait pourquoi il disait tous ça, après tout, il n’était pas de nature très bavarde et vu le caractère de cette fille… Il se dit également qu’elle serait capable de le foudroyer sur place et la soupçonnait d’avoir une arme caché sur elle.
Finalement il n’ajouta rien de plus et continua à regarder la demoiselle, en attendant une quelconque réponse de sa part.

Apres avoir fini sa prière, Yuuko se détourna de la tombe et lui fit face pour se présenter, les règles de politesse l’exigaient.

<< Ma famille est enterrée ici et je viens chaque fois que je peux les voir. Si tu lis bien l’inscription de la tombe, tu sauras que mon nom est Kazama. >>

Elle retira aussitôt sa main de sa cuisse : elle n’avait aucun argument pour s’en servir. Elle remarqua surtout que le garçon avait évité de lui dire sa classe… .
Elle alla s’asseoir sur le banc le plus proche pour mieux réfléchir et se décida à lui poser une question, assez débile, mais au moins elle avait fait l’effort d’engager une conversation sans avoir recourt aux mains.

<< Pour quelle raison tu as atterri dans l’académie ? >>

Une fois sa prière finit, la demoiselle se présenta sous son nom, Kazama. Ishida se dit qu’elle devait être du type très méfiante pour ne pas dévoiler son prénom. Il la vit s’asseoir sur un banc et il fit de même, il adopta pour une pose plutôt décontracté, les coudes appuyés sur le haut du dossier. Il l’observa, quand, sûrement pour briser le silence, elle lui demanda la raison pour laquelle il était à l’académie. Cette question le déstabilisa un peu mais il lui répondit le plus naturellement possible:

« Voyons voir! J’y suis sûrement parce que cette une bonne académie. »

Il mentait, il le savait, mais il n’allait quand même pas lui dire qu’il était dans cette école parce qu’il est un vampire et qu’il à tué quelqu’un non intentionnellement, même si cette personne l'avait un peu cherché aussi. Il lui demanda à son tour:

« Et toi pour quelle raison es-tu ici, si ce n’est pas trop indiscret? »

Yuuko le vit s’asseoir à coté d’elle sans rien dire, en attendant qu’il reprenne la conversation en répondant à sa question.
Il répondit.
*Une bonne académie ? Certes, mais il doit avoir une autre raison.*
Elle décida de lui répondre :

<<Il n'y a rien d’indiscret et de toute façon tôt ou tard tu le sauras : je dois tenir une promesse. Plutôt accomplir la dernière volonté des mes défunts parents. >>

Elle le dit d’un ton las et monotone comme si elle avait appris par cœur son rôle, un mauvais rôle et pourquoi venait-elle de dire ça ? Elle, qui ne répondait aux questions que par des " hmn" isolés et évitait la compagnie des autres ?
Elle commençait à devenir bavarde, peut être que c’était une bonne chose d’être venu.

Ishida qui continuait de la fixé, écouta sa réponse, comme quoi elle devait tenir un promesse envers ses parents. Toujours aussi curieux, il lui demanda:

« Une promesse? »

Il trouvait qu’il commençait à trop ce mêler d’affaire qui ne le regarde pas, aussi il comprendrait que cette dernière ne veuille pas répondre à sa question. Lui-même se demandait pourquoi il était si agréable avec cette fille. D’habitude il les envoyaient valdingué, car les seules choses qu’elles voulaient c’était de sortir avec lui ou d‘établir une relation durable, deux des choses qu‘Ishida n‘aimait pas du tout. Il s’en voulait également d’être né vampire, à cause de cela, il devait constamment tenir une certaine distance avec les humains, même si dans un sens ce n'était pas déplaisant.
Il se dit qu’il devait être attiré par la personnalité de sa voisine, autant pour son foutu caractère, que pour sa tranquillité.

Yuuko rêvassait, chose étrange pour elle : cela signifiait qu’elle avait enfin trouvé le calme.
Elle continua de jouer avec la dernière des fleurs, une rose blanche, mais soudain, elle sentit un liquide chaud lui parcourir la main, elle pencha la tête pour mieux voir et remarqua qu’elle s’était piquée avec l'une des épines. Au même moment Ishida répéta le mot promesse. Doucement elle tourna sa tête vers lui et le regarda au fond des yeux, comme si elle voulait le sonder, connaître ses véritables pensées. Puis elle retourna à son occupation précédente, celle de regarder ses mains.

<< C’est l’heure : il me reste encore une personne à visiter. Même si elle ne le mérite pas>>

Elle se leva et se dirigea vers une tombe à l’écart des autres. Elle pris sa dague et se fit une entaille peu profonde, elle colla la rose à sa blessure et serra fortement sa main, puis jeta la fleur sur la tombe.

<< Dans cette tombe repose celui qui tua toute ma famille il y a 4 ans…pourtant je viens aussi le voir, je ne pourrais jamais pardonner le mal qu'il ma fait, ce mal, je le porterais durant toute ma misérable vie…. Mais pourquoi je te raconte tout ça ?>>

Yuuko commença à sangloter, comme chaque fois qu’elle se rappelait cette nuit où tout changea, où elle n’avait pu rien faire. Elle continuait à avoir peur.

Comme Ishida le pensait, elle ne répondit pas à sa question. Tant pis, ce n’était pas important de toute façon. Il allait replonger dans ses rêves quand il sentit une délicieuse odeur, une odeur de sang. Il se retourna et vit qu’elle c’était coupée. Là! Il y avait problème, un énorme problème! Il se contenait tant bien que mal dans son fort intérieur et essayait de garder un visage impassible de l’extérieur. Il chercha un mouchoir ou n’importe quoi pour qu’elle s’essuie au plus vite.
Mais avant de pouvoir faire quoi que se soit, elle se leva en disant qu’il était tard et qu’une autre personne aurait droit à sa visite même si elle ne la méritait pas. Elle jeta une rose rempli de son sang sur une tombe en racontant son histoire. Ishida fut touché par celle-ci, alors, comme ça un vampire lui avait fait du mal à elle et à sa famille. Il comprit pourquoi elle était si méfiante précédemment.
Mais voila qu’elle se mettait à sangloter, la pire chose qui puisse arriver au jeune vampire. Il ne supportait pas les filles qui pleurait, sa le déstabilisait complètement. Il ne savait pas quoi faire et sans trop se rendre compte de son geste il lui mit une main sur l’épaule et lui demanda:

« Est-ce que ça va… Désolé si je t’ai fais rappeler de mauvais souvenir… »

Il s’excusait! C’était bien la première fois qu’il s’excusait, décidément quelque chose ne tournait pas rond chez lui aujourd’hui.

Les larmes coulaient tout au long de son visage, des larmes pures, versées par la peur et le désespoir.
Elle revivait la scène comme un châtiment divin, la douleur la traversa et elle porta sa main à son ventre par instinct.
Dans l’intérieur de son être se livrait une bataille pour le contrôle de son corps : la raison contre la peur, soudain dans un éclair de lucidité, Yuuko pensa que le meilleur moyen de s’en sortir était la douleur charnelle . Elle tâtonna le sol à la recherche de sa dague mais un contact arrêta net sa recherche : une main sur son épaule. Elle retourna brusquement son corps et regarda le propriétaire avec des yeux plains des larmes et de peur.

<< Ishida ?>>

Ce dernier lui demanda pardon pour quelque chose qu’elle ne comprenait pas, puis tout revint à la normal : elle se rappela du lieu et de la conversation d’avant, mais elle tremblait encore et ne pouvait pas bouger à cause de la terreur. Elle retrouva l’idée de la douleur charnelle pour se réveiller, elle chercha désespéramment son arme des yeux : elle était trop loin. Elle visa le jeune homme du regard et lui dit d’une voix faible et saccadée :

<< Peux…tu.. m’appro..cher ma da..gue ?>>

Ishida était complètement perdu, en essayant de la consoler, il avait l’impression de faire pire. Elle pleurait de plus belle et semblait beaucoup souffrir. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire! Rhaaa! Quel poisse, décidément, il se dit que ce devait être sa punition pour avoir été trop curieux. Il la vit chercher quelque chose sur le sol, il allait lui demander quoi, quand celle-ci l’appela par son prénom. Il répondit comme un con:

« Oui c’est bien moi. »

Il se demanda encore pourquoi il avait dit ça, surtout que cela n’arrangeait pas les choses du tout, ce devait être nerveux. Elle lui demanda ensuite de lui apporter sa dague. Une dague? Il n’avait pas eu tort finalement. Il lui répondit:

« Heum! Oui, je te la trouve toute suite…. »

Mais qu’est-ce qu ‘elle pouvait bien faire avec une dague? Il ne chercha pas la réponse et prit la dague, puis la lui donna.

Elle pris son arme sans hésiter, toujours avec la même pensée en tête : se faire le plus de mal possible.
Yuuko chercha le point le plus sensible de son corps et y plaça la dague, prête à l'enfoncer dans sa chair, mais avant ça, elle leva son visage couvert de larmes et dit :

<< Ne t’inquite pas pour moi, je l’ai déjà fais plusieurs fois. >>

Elle souleva l’arme et .

Elle lui prit l’arme et sembla chercher quelque chose, puis elle le regarda en lui disant qu’elle avait l’habitude. L’habitude de quoi? Quand il la vit brandir l’arme vers elle, il pâlit, elle n’allait quand même pas enfoncer la dague dans sa chaire. Pourtant il semblait qu’il avait vu juste et avant qu’elle n’ai pu faire quoi que ça soit, il l’arrêta dans son geste. Il la regarda sérieusement et tenant toujours son bras, il lui dit énervé:

« Ça va pas non! T’aurais pas un autre moyen que t’automutilé! Ça peut avoir de grave conséquence et déjà qu’il est tard, tu veux attirer tout les vampires du quartier ou quoi! »

Merde! Qu’est-ce qu’il lui a prit de dire ça! Et ben voila, il c’etait mit dans de beau drap maintenant, mais au moins il n'y avait pas eu de blesser… Il lui lâcha le bras en espèrent qu’elle ne fassent pas une autre tentative et resta sur ces gardes au cas ou un de ses semblables avait faim, car avec son entaille et la rose plein de sang, il y avait de quoi s’inquiéter.

Yuuko n’eut pas le temps de faire quoi que soit : il l’arrêta avant qu’elle ne mette son plan à exécution.

<< Non mais sa va pas ta tête ? Je suis à moitié paralysée et la seule solution pour que je puisse bouger et de me faire du mal et tu m’arrêtes le bras !!!!!!>>

Puis soudain elle s’immobilisa, un mot résonna dans ses oreilles : vampires. Comment connaissait-il l’existence des vampires ? A part qu’il en soit un….. mais elle l’aurait su du premier coup….
Elle se leva et se mit un bandage autour de la paume de sa main, après avoir finit de se soigner elle fixa Ishida du regard, sans vaciller, d’un regard froid et distant :

<< Comment connais-tu l’existence de ces monstres ?>>

En disant cela, elle avait repris sa dague.

Ishida était sidéré, non qu’elle voulait se mutilé mais voila qu’elle se mettait à lui gueuler dessus parce qu’il l’avait arrêté! Décidément il avait trouvé un vrai phénomène là. Elle se soigna puis le fixa du regard. Elle lui posa la question, mais le pire c’est qu’elle brandit sa dague. Il n’était pas au bout de ses surprises on dirait…
Il recula un peu, on ne savait jamais. Et lui répondit d‘un ton calme:

« Et bien… Il est possible que j’en ai rencontré précédemment . »

Il lui sourit et pensa:

*Il est possible que j’en soit un également.*

Il était de plus en plus tard et il remarqua qu’il avait déjà raté les cours, en faite il n’était pas vraiment aller à un seul cours depuis qu’il était dans cette académie. Il savait que ça allait chauffer pour lui mais il s’en fichait. D’abord il fallait que cette fille rentre à l’académie seine et sauve…
Il s’approcha d’elle et lui demanda d’un ton confiant:

« Il est tard, faudrait peut-être mieux rentrer non? »

Elle n’en croyait pas ses oreilles, il avait évité la question, elle était sure qu’il était un vampire : elle les reconnaissait quand même, trop beaux pour être de simples mortels.
Elle se mit à murmurer en imitant la voix du garçon :

<<Et bien… Il est possible que j’en aie rencontré précédemment. »

*Mon œil, tu me caches des choses, toi.*

Yuuko remarqua l’heure tardive au même moment qu’Ishida proposait de rentrer à l’académie, elle n’avait pas envie mais bon, il fallait retourner et se guérir, même si ses blessures étaient peu profondes. Mais elle ne voulait pas.

<< Je ne veux pas rentrer, j’aime bien être ici….. C’est calme et beau et puis… je me sens très bien maintenant.>>

Ishida était exaspéré, grâce à son ouïe plus développé il avait put entendre les murmures de la jeunes demoiselle. De toute façon, il se savait grillé et se dit que sa ne servirait plus à grand-chose de mentir. Aussi elle refusa de rentrer, ça énerva encore plus le vampire. Elle était inconsciente ou quoi, avec la forte odeur de sang qui traînait ici, elle n’était pas en sécurité du tout car la nuit était déjà tombée. Il soupira, se rassit sur le banc et lui répondit:

« Comme tu veux! Mais, je ne te laisserai pas toute seule ici! »

Il était quand même rassuré qu’elle se sentait mieux car ce n’était pas vraiment le cas il y a quelques minutes. Ça le rassurait encore aussi, car cela voulait dire que sa présence ne la dérangeai pas non plus.

Elle avait gagné : ils allaient rester encore un peu.
Elle le vit s’asseoir sur le banc. Yuuko s’approcha de lui, s’appuya sur les genoux de son camarade et lui dit :

<< Pourquoi tu reste avec moi ? Tu me connais pas et tu dois me prendre pour une folle maso. >>

Elle resta face à lui avec un air un peu débile comme une gamine attendant son bonbon.

<< Avant, tu m’avais demandé pour la promesse, tu veux toujours savoir ?>>

Pour la première fois depuis quatre ans, Yuuko avait envie de se confesser, vider le sac et elle croyait avoir trouvé la bonne personne.

Assit, Ishida restait silencieux et fut surpris lorsqu’elle vint s’appuyer sur ses genoux en lui demandant pourquoi il restait près d’elle. Tout simplement, parce qu’elle faisait une cible de choix pour un vampire affamé, même si elle avait l’air de savoir se défendre on ne savait jamais. Ils pouvait être plusieurs… Ou peut-être, tout simplement parce qu’il voulait rester avec elle… Finalement il ne répondit pas et elle enchaîna une autre question: s'il voulait toujours connaître sa promesse. Tous de même curieux et n’ayant de toute façon rien à faire d’autre, il répondit le plus simplement possible:

« Raconte! »

Il était près à écouter son histoire, en restant tout de même sur ses gardes.

Elle savait qu’il voulait savoir l’histoire : il avait l’air trop curieux. Et ils avaient toute la nuit devant eux.
Yuuko ne pouvait pas s’empêcher de sourire.
Elle commença son histoire, toujours dans la même position :

<< Mon histoire débute y a quatre ans, le soir de mon anniversaire, mais ça ce n’est pas important. Ce qui est intéressant est la suite : le massacre de ma famille par un ………monstre, un salopard de vampire. De la vient ma haine pour cette race de prédateurs.>>

Elle soupira et regarda le garçon comme pour confirmer quelque chose puis repris :

<<Il était bizarre comme buveur de sang celui la. Mais bon revenons aux faits et n’essaye pas de m’interrompre. Le conard de vampire après avoir vider de leur sang toute ma famille au complet, même ma petite sœur de trois ans. Elle le méritait pas. Après il me chercha partout jusqu’à me trouver et il …il…>>

Elle s’arrêta net, elle ne pouvait pas continuer.

<< Il…il…il…>>

Ishida attendait patiemment son histoire lorsque celle-ci se mit à sourire, il avait espéré qu’elle s’asseye à côté de lui mais elle resta dans la même position. Elle commença à raconter son histoire et à la fin de son premier récit, Ishida pâlit, il avait de moins en moins envie de lui avouer qu’il était un vampire. De toute façon, il la soupçonnait de déjà le savoir. Elle le regarda et continua son récit en insistant pour ne pas qu’il l'interrompt. Il n’en fit rien et continua à l’écouter, il était attristé par son histoire. Elle bloqua au « il » et Ishida voulant savoir la suite répéta:

« Il? »

Il …il… elle bloquait toujours au même moment : quand elle arrivait à cette partie.
Elle rouvrit la bouche pour essayer de continuer mais à la place de sa voix elle entendit celle d’Ishida. Furieuse par le simple fait qu’elle avait été interrompue, elle déclara :

<< Si je donne un ordre, il faut les respecter. Ah les vampires, tous pareils : trop curieux, impatients et beaux !>>

Dit cela, elle se leva et se mit à faire les cents pas pour se concentrer.

<< Pourquoi j’arrive pas ? Toutes ces années de thérapie n’ont servi à rien !>>

Puis elle reprit d’une voix plus faible, presque un murmure inaudible :

<< Il…il…me…me…viola…>>

Ses pas s’arrêtèrent, elle leva la les yeux et vint s’asseoir au banc. Elle monta ses genoux et plaça le menton entre ceux-ci.

<< Mais je me suis vengée : il y a un an je l’ai tué de mes propres mains. Puff ! Toute cette histoire pour aboutir à une simple promesse. Toute simple, toute débile. Mes parents m’obligent dans leur testament à vivre en paix avec les buveurs de sang à partir de mes dix-sept ans. La bonne blague !>>

Elle raconta cela avec indifférence comme si rien n’allait avec elle, mais, il y avait toujours un mais.

<<J’aimerais tant que mes parents soient encore vivants. Mais je ne peux pas changer le passé. >>

Elle tourna légèrement la tête vers son voisin et sourit, un sourire ample, un sourire triste.

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